Le statut cadre en entreprise, guide complet

Devenir cadre en entreprise est un projet pour beaucoup de salariés français en activité. Mais cela implique de nombreuses responsabilités et des exigences spécifiques. 

Si être cadre confère de nombreux avantages, le statut vient aussi avec certains défis. Si vous envisagez de devenir cadre en entreprise, il est important de vraiment comprendre les tenants et aboutissants de cette position.

Dans ce guide complet, nous allons examiner les statuts de cadre en entreprise sous tous les angles, des avantages aux responsabilités en passant par les exigences de travail. Vous y trouverez également des conseils pratiques pour progresser dans votre carrière.

Les avantages et les inconvénients du statut cadre

Le statut de cadre présente des avantages et des inconvénients qui peuvent varier en fonction de l’entreprise, du secteur d’activité et de la convention collective. Malgré tout, les points positifs et négatifs majeurs sont sensiblement les mêmes à travers toute la société. Nous vous présentons les principaux :

Les avantages :

  • Salaire plus élevé : un cadre bénéficie généralement d’un salaire plus élevé que le salarié non-cadre. Ils ont donc un meilleur pouvoir d’achat et une meilleure qualité de vie.
  • Perspectives de carrière : les cadres obtiennent des promotions plus rapidement et peuvent accéder à des postes de direction ou de management. Ils sont amenés à diriger des projets enrichissants.
  • Protection sociale : les cadres bénéficient d’une meilleure couverture, notamment en matière de retraite complémentaire et d’assurance chômage. Le préavis de licenciement est aussi plus long pour un cadre puisqu’il est de 3 mois contre un seul pour un salarié lambda. En cas de chômage, l’indemnité à taux plein est versée plus longtemps à un cadre.
  • Formation continue : les cadres ont souvent accès à des forfaits de formation pour perfectionner leur expertise et pour changer d’activité. Cela leur permet de progresser encore plus dans leur carrière. L’accès à la formation est plus complexe pour le salarié classique.
  • La flexibilité du planning : Un cadre a souvent plus de latitude dans le choix de ses horaires. Il peut être au forfait jour, sans notions d’heures à accomplir. Tant que son travail est correctement effectué, ses employeurs le laissent volontiers agencer son temps à sa guise.

Les inconvénients :

  • La charge de travail : Les cadres sont soumis à des charges de travail plus importantes et à des responsabilités plus lourdes. Cela peut être difficile quand il s’agit de concilier vie professionnelle et vie de famille. Le stress est plus important à cause des attentes de performance élevées.
  • Responsabilité juridique : En fonction de leur rôle, certains cadres peuvent être soumis à une responsabilité juridique accrue en cas de faute professionnelle ou de manquement aux obligations légales. La responsabilité de la personne est parfois engagée.
  • Gestion des équipes : Les cadres sont amenés à gérer des relations entre employés. Cela peut être un véritable terrain d’épanouissement mais aussi une source de conflit et de tensions.
  • La flexibilité du planning : Et oui, même si cela présente beaucoup d’avantages, il y a aussi des inconvénients à ça. En effet, un cadre peut être amené à travailler tard le soir ou sur ses jours de repos.
status-cadre

Quelle est la différence entre un cadre et un employé ?

En France, la distinction entre un cadre et un employé se fait d’abord sur le statut professionnel, clairement défini par le contrat de travail. Ensuite viennent les responsabilités, le salaire et les avantages sociaux. Nous avons sélectionné les différences clés entre les deux positions.

Statut professionnel

un cadre appartient à la catégorie socio-professionnelle supérieure. Les cadres occupent des postes de direction, de gestion ou d’expertise alors que les salariés classiques possèdent des postes subalternes.

Responsabilités

Avec des postes de direction ou de gestion viennent les responsabilités. Les cadres encadrent souvent des équipes et ils définissent des objectifs et des projets pour le secteur d’activité dont ils ont la gestion. Ils ont aussi un pouvoir de décision sur les créations de poste. Les employés ont des tâches plus limitées, souvent liées directement à la mise en œuvre des demandes de leurs supérieurs cadres. Ils maitrisent moins leurs activités.

Salaire

Évidemment, les cadres ont des salaires plus élevés que les salariés lambda en raison de leurs responsabilités, de leur niveau d’études et de leur supériorité hiérarchique. Les cadres peuvent aussi bénéficier de primes plus régulières tandis que les employés n’ont souvent qu’un salaire fixe sans avantages financiers supplémentaires.

Avantages sociaux

 Les cadres bénéficient d’une protection sociale plus étendue et d’avantages plus conséquents que les employés. Ils ont par exemple une meilleure couverture santé, une retraite complémentaire et des indemnités de licenciement plus élevées.

Parcours professionnel

Les cadres ont normalement un niveau d’éducation plus élevé et une expérience plus riche que les employés. Ils peuvent d’ailleurs être recrutés parmi les salariés ayant démontré des compétences concrètes.

Il est tout de même important de rappeler que ces distinctions ne sont pas figées dans le marbre. Elles varient en fonction des entreprises, du contexte économique, des secteurs d’activités et la convention collective. Et les cadres comme les employés participent de la même manière au Comité Social et Economique (CSE) de leur entreprise.

Le recrutement des cadres

Le recrutement des cadres est souvent plus complexe que celui des employés lambda. Pour un poste de cadre, il n’est pas rare de passer plusieurs entretiens pour être sûr de satisfaire à l’ensemble de l’équipe. 

Les grandes entreprises en France en font parfois passer plus de cinq ! Le processus de recrutement peut grandement varier d’une société à l’autre.

Pour recruter un cadre, à travers tous les secteurs d’activités, les entreprises passent par la case annonces d’emploi. Elles publient la fiche de poste sur des sites spécialisés et les candidats se manifestent. Les personnes sont alors testées au cours d’entretiens d’embauche.

Si elles veulent déléguer, les sociétés peuvent faire appel à des cabinets de recrutement. Spécialisées dans ce qu’on appelle le métier de chasseur de têtes, elles offrent un service de pré-sélection et de filtrage.

Le recrutement peut aussi se faire tout simplement par réseau. Un salarié est mis au courant d’un projet de création de poste, il transmet sa candidature à une personne qu’il connaît dans la société. Enfin, des salariés non-cadres peuvent aussi prétendre à accéder à ce statut par le biais de leurs compétences.

Les différents statuts cadre

Depuis la Loi Fillon de 2003, le code du Travail ne mentionne plus que le cadre dirigeant. Néanmoins, les cadres autonomes et les cadres intégrés existent toujours notamment pour distinguer le temps de travail applicable. Faisons un tour d’horizon de ces trois statuts :

Le cadre dirigeant

Ils représentent 5% de l’effectif des cadres dans les entreprises de France. C’est évidemment le haut de l’échelle du statut avec les rémunérations les plus importantes. Il dispose d’une quasi-totale indépendance dans l’élaboration de son emploi du temps, et il peut prendre la majorité des décisions de manière autonome.

Le cadre autonome

La durée de travail du cadre autonome ne peut pas être fixée à l’avance et ses horaires ne sont pas contrôlables. Ce sont en général des cadres de direction, ils sont responsables du pilotage de l’entreprise. Ils font eux aussi partie du haut du panier en termes de rémunération et de compétences et ont un large panel de personnes à gérer.

Le cadre intégré

Le cadre intégré est soumis à l’horaire de travail de la collectivité, au même titre que les autres salariés. Ils sont donc aussi soumis à l’ensemble de la réglementation sur le temps de travail. La durée de travail doit être prévisible même si de légères fluctuations sont généralement admises.

Pour résumer, les statuts de cadre se déclinent en trois catégories, mentionnées ci-dessus. Chacun de ces statuts présente des particularités en termes de rémunération, d’autonomie, de secteurs d’activités et de temps de travail. Cela correspond aux divers niveaux de responsabilité au sein des entreprises françaises.

On récapitule

Comme vous avez pu le constater en lisant notre guide, le statut cadre est plutôt enviable. Signe d’un statut salarial et social supérieur, le cadre s’oriente vers une carrière enrichissante et pleine de responsabilités. 

Bien entendu, cela va avec son lot de difficultés notamment liées à la pression de la fonction. Être cadre, c’est embrasser une vie pleine de changements, d’évolutions et de mutations pour se façonner une carrière à son image.

Laisser un commentaire